CO N°1356 (27 septembre 2025) – Guadeloupe – Une insurrection de la jeunesse révoltée

Le Népal est un pays de 30 millions d’habitants marqué par le chômage massif, la misère et la corruption. Plus de 800 000 Népalais doivent quitter le pays chaque année pour trouver du travail.

Pourtant, les gouvernements successifs affichent leurs privilèges, notamment sur les réseaux sociaux, sûrs de leur impunité et d’une situation sous contrôle. Depuis 2008, le pays est dirigé par le parti communiste marxiste-léniniste (maoïste).

C’est dans ce contexte qu’un large mouvement de dénonciation de la corruption est né      sur les réseaux. Le gouvernement s’est empressé de le censurer par décret le 4 septembre. Il a voulu mettre sous contrôle WhatsApp, Instagram et autres. Cette mesure d’interdiction a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le 8 septembre, la jeunesse népalaise a été appelée à manifester dans les rues et autour de l’Assemblée nationale. La police a ouvert le feu à Katmandou, capitale du Népal, faisant 19 morts, tous entre 14 et 20 ans. Au total, 72 manifestants ont été tués par la police lors de cette première journée. Ce massacre n’a pas effrayé les manifestants : ces événements ont provoqué l’embrasement du pays.

Le 9 septembre, des centaines de milliers de manifestants ont rejoint la jeunesse dans les rues et se sont attaqués aux symboles du pouvoir. Le Parlement, les ministères, ont été incendiés et détruits. Le Premier ministre jeté hors de chez lui et le ministre des finances battu, jeté à la rivière symboliquement. Le gouvernement entier a dû donner sa démission, provoquant une grave crise politique. Les travailleurs et la jeunesse insurgée ont trouvé l’énergie pour abattre le gouvernement, mais n’étaient pas préparés à exercer le pouvoir.

Devant cette situation, le chef des armées aidé par quelques hauts dignitaires de la Cour suprême, ont réussi à reprendre la main en proposant de nouvelles élections et une cheffe de gouvernement provisoire. C’est évidemment un piège afin de rétablir l’ordre au profit de la classe privilégiée.

Seul un parti révolutionnaire des travailleurs organisés peut préparer les exploités à exercer eux-mêmes le pouvoir.