En Martinique, près de 30 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 1 150 euros par mois. Cette réalité concerne 9 240 ménages de travailleurs pauvres, soit 22 800 personnes.
Ces chiffres, publiés par l’INSEE le 11 décembre 2025, confirment ce que les travailleurs vivent au quotidien : salaires trop bas, contrats précaires, chômage de masse. En Martinique, le taux de chômage reste plus élevé qu’en Hexagone et touche surtout les jeunes et les classes populaires.
Dans le même temps, le coût de la vie est en moyenne 40 % plus élevé qu’en Hexagone. Le logement et l’alimentation absorbent une part croissante des revenus, et l’endettement des ménages explose. Selon les données de l’INSEE, les allocations représentent près d’un tiers du revenu des ménages pauvres, preuve que les salaires ne permettent pas de vivre dignement.
Voilà les dégâts du capitalisme. Un système basé sur l’enrichissement d’une minorité de patrons et de grands groupes, pendant que la majorité peine à survivre. Des familles s’endettent pour manger, des parents sautent des repas pour nourrir leurs enfants, des travailleurs renoncent à se soigner faute d’argent. Pendant ce temps, l’argent existe bel et bien : il se trouve dans les poches des grands capitalistes, chez Hayot, Parfait, ou encore Bernard Arnault, dont la fortune est estimée à plus de 170 milliards d’euros.
Cette situation n’est pas une fatalité. Les travailleurs, qu’ils soient en emploi ou au chômage, n’ont qu’une seule issue : aller chercher l’argent là où il se trouve. Cela passera par des mobilisations massives, par des grèves, capables de contraindre les riches à cracher au bassinet.
Ces luttes peuvent ouvrir la voie à une perspective plus large : en finir avec ce système ignoble qu’est le capitalisme, qui condamne une large partie de la population à la pauvreté pendant qu’une minorité accumule des richesses indécentes.