La direction de la SAUR a convoqué en entretien préalable le principal meneur de la grève de deux mois qui a paralysé l’entreprise et permis aux travailleurs d’obtenir gain de cause.
Reçu le 26 novembre 2025, la direction a tenté de lui faire porter un chapeau qui n’était pas fait pour lui. Tous les ouvriers se sont en effet retrouvés ce jour-là au siège de la société au Robert. Pressentant certainement quelque chose, la direction avait au préalable concocté des plannings d’intervention et d’audit sur tout le territoire de Cap Nord. Une manière de les tenir éloignés du délégué syndical poursuivi. Mais elle a dû se rendre à l’évidence : les travailleurs ont considéré que cette convocation les concernait également et ils ont été présents du début jusqu’à la fin. La tentative d’intimidation de la direction n’a pas marché.
Maxence Mirabeau, le directeur qui s’est totalement discrédité aux yeux des grévistes en ayant déclaré « ces gens-là » en parlant d’eux, se fait qualifier de « raciste » à l’extérieur, et notamment par des élus de Cap Nord. Lors d’une réunion le 5 novembre 2025, il s’en était pris violemment au délégué syndical, ce qui avait conduit ce dernier à quitter la réunion. Avec cette procédure, le directeur cherchait simplement à se venger.
Finalement, la direction a reculé. Les jours retenus sur la paie de novembre du délégué lui ont été restitués avant même la notification de la décision. Une leçon que la direction aurait tout intérêt à ne pas oublier.