Élie Domota, leader du LKP et ancien secrétaire général de l’UGTG, a été convoqué au tribunal le 7 avril pour de soi-disant violences lors d’une manifestation le 30 décembre 2021.
Tous ceux qui, lors de cette manifestation du collectif contre la loi du 5 août 2021 et les suspensions de soignants, ont vu l’arrestation d’Élie Domota sur une vidéo, à la télévision ou en direct, n’ont vu aucune violence de sa part contre les forces de répression. Plusieurs centaines de militants et sympathisants sont venus le soutenir lors de son procès le 7 avril dernier.
Ce soutien a commencé au CHU le matin, par des prises de parole de militants, certains venus de France ou de Martinique, devant près de 200 personnes qui se sont rendues en cortège au tribunal pour le procès en correctionnelle prévu à 14h. Élie Domota devait comparaître pour « vio-lence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité ». La foule était nombreuse devant le tribunal avec le gwo-ka et les slogans contestataires.
Les avocats et les sept témoins de Domota ont transformé le procès en celui des forces de répression, créant semble-t-il une grande gêne parmi les juges. Dossier vide ? Affaire « non retenue » ?
Il y a une plainte déposée par Domota. Ce sera sans doute l’objet du procès du 19 mai prochain.
Les autorités pensaient peut-être intimider les militants en s’en prenant à l’un des leaders du collectif et symbole de la grève générale de 2009. Bien au contraire ils renforcent la détermination et les protestations.