Marine Le Pen tente de présenter son parti comme moins dangereux que celui dirigé par son père depuis 1972, le Front national (FN). Elle le dédiabolise.
Mais ses projets présentés en souriant restent une menace pour les droits des populations, à commencer par les travailleurs immigrés, qui, sous-payés, font les tâches les plus pénibles. Son projet de référendum visait à faire voter une loi rédigée par elle sur l’immigration et l’identité, retirant des droits acquis par la lutte au cours des années.
Le Front national, ancêtre du Rassemblement national a été créé à partir d’une organisation nationaliste française activiste Ordre nouveau. Opposé à l’indépendance de l’Algérie, dans les années 1960, Ordre nouveau exerçait des violences contre les travailleurs algériens en France, les tuant parfois !
Les militants de ces organisations au service des patrons ont exercé des sévices contre les ouvriers d’usine venus d’Afrique et du Maghreb en particulier.
Leur programme « nationa-liste » se retrouve au Rassemblement national, nouveau nom du FN, dirigé depuis 2018 par Marine Le Pen. Mais changer d’étiquette ne rend pas moins raciste. À preuve, le groupe RN au parlement européen a voté contre le fait de reconnaître la traite négrière, la mise en esclavage, comme crime contre l’humanité.
Dans les rares municipalités avec un maire RN, des injustices flagrantes sont exercées contre les familles immigrées. Ces élus n’hésitent pas à supprimer les aides financières aux associations « communautaristes », sous-entendu immigrées. Une administrée commente :« Son racisme mute, mais le virus perdure ». Ailleurs, les affiches d’un candidat dénonçaient « l’invasion » de kebabs jugés trop nombreux. Un autre assure qu’il luttera contre les commerces halal et contre les kebabs accusés de tous les maux. Les allocations familiales sont bizarrement supprimées à des familles musulmanes. Et l’on n’entend jamais Mme Le Pen expliquer que les responsables de la misère des pauvres sont les banquiers, les gros capitalistes. Elle fait croire que ce sont les travailleurs immigrés. Ainsi elle attaque frontalement la classe ouvrière !