Nous publions ci-dessous, cet article de nos camarades de Lutte ouvrière.
« Ce n’est pas parce que quelqu’un est mort qu’il y a quelque chose de critiquable dans la police », a affirmé Marine Le Pen à propos de la jeune femme de 21 ans tuée par un tir policier à Paris, et dont le seul tort était d’être la passagère d’un véhicule contrôlé pour défaut de port de ceinture. Pour l’extrême droite, chaque bavure policière, même mortelle, est l’occasion d’une surenchère.
Le programme présidentiel de Le Pen réclamait de « rétablir les peines planchers pour tout criminel » et de « supprimer toute possibilité de réduction et d’aménagement de peine, en particulier pour les violences contre les personnes ». Dès lors que des policiers sont en cause, il n’en est plus question. Au contraire, pour eux, elle réclame la « présomption de légitime défense » quelles que soient les circonstances. Outre l’intérêt immédiat de flatter un électorat de policiers et de gendarmes qui votent déjà en bonne partie pour elle, Marine Le Pen ne verrait visiblement rien à redire à un régime qui utiliserait encore plus les forces armées de l’État contre la population si celle-ci se mobilisait pour contester.