Le 30 juin un décret a été publié pour renforcer le contrôle des chômeurs. Pôle emploi pourra demander d’accéder aux données personnelles de ses adhérents pour traquer les soi-disant fraudeurs. Par exemple, ils demandent l’accès au nombre ou au montant financier des opérations réalisées et versements reçus par ses adhérents, ainsi qu’au mode de paiement ou de rémunération. Pôle emploi peut aussi récupérer des données issues des fournisseurs d’énergie et de téléphonie. D’autres décrets, sortis depuis la loi de finances en 2021, permettaient déjà la consultation des fichiers recensant les assurances vie et autres placements d’argent, les biens immobiliers ainsi que le nombre de comptes détenus en France.
C’est une attaque envers les chômeurs qui vise à stigmatiser les bénéficiaires de prestations sociales, à les faire passer pour des voleurs. En 2020 le manque à gagner pour l’État était estimé à 178 millions d’euros concernant la fraude au chômage. On est bien loin du vol des patrons qui ne paient pas leurs charges sociales- 700 millions d’euros récupérés par l’URSSAF en 2019- ou de l’évasion fiscale estimée à plus de 100 milliards d’euros !