Début novembre, suite à de fortes pluies, des dizaines de milliers de personnes ont été privées d’eau durant plusieurs jours à Baie-Mahault, Petit-Bourg, Basse-Terre, Petit-Canal, Le Moule et Saint-François.
À Pointe-à-Pitre et aux Abymes, c’est la casse d’une canalisation qui a provoqué une coupure prolongée.
Les trois lycées du secteur de Baimbridge ont été fermés pour cette raison le 8 novembre. Le lendemain, ils ont rouvert malgré l’absence d’eau : des milliers d’élèves et de personnels ont travaillé dans des conditions indignes.
Quant aux interdictions de consommer l’eau à cause de sa mauvaise qualité, elles se succèdent au fil des jours : le 8 novembre à Capesterre-Belle-Eau, le 9 à Port-Louis, Anse-Bertrand, Le Moule et Petit-Canal, le 13 à Gourbeyre et à Morne-À-L’Eau…
Vu la fréquence de ces interdictions, on peut s’interroger sur la qualité de l’eau distribuée dans tout le réseau. À Pointe-Noire, par exemple, la population ne comprend pas que l’eau est déclarée « potable » alors que le taux d’aluminium – indiqué par l’Agence régionale de santé elle-même – est bien au-delà de la norme, ce qui est très dangereux pour la santé.
La tempête Fiona a bon dos. Mais les dégâts ont été d’autant plus graves que le réseau est complètement pourri, à refaire et à reconstruire.