La réforme des retraites est une attaque frontale contre l’ensemble des travailleurs et des classes populaires qui touchera tous les travailleurs, en activité, au chômage ou déjà à la retraite. Pour les travailleurs et la population des Antilles, de la Guyane et de la Réunion, cette réforme sera une nouvelle atteinte qui entrainera une dégradation importante des conditions de vie.
Dans ces pays, le cout de la vie est supérieur de 30 à 40 % à celui enregistré dans l’Hexagone. De plus, le chômage oscille autour de 20 %. Autour de 40 % parmi les jeunes. Des milliers de jeunes vivent de petits boulots pendant de longues années et savent qu’ils seront bien dans l’incapacité d’aligner une durée des cotisations qui ne cesse d’être allongée !
Les salariés du secteur privé, ceux du bâtiment, de l’agriculture, du commerce, par exemple, payés le plus souvent autour du Smic, sont eux aussi sur des emplois à temps partiels et précaires. Aujourd’hui, déjà bon nombre d’entre eux se trouvent dans l’obligation de poursuivre leur activité jusqu’à 64 ans pour pouvoir toucher une maigre pension à taux plein.
Des chiffres récents provenant de la Caisse de Sécurité sociale de Martinique donnent une idée de cette réalité effarante aux Antilles. Sur 58 398 retraités, 16 384 perçoivent moins de 400 euros de pension tandis que 19 420 perçoivent entre 400 et 800 euros. Seuls 3 187 – soit à peine 5 % des retraités – perçoivent plus de 1 200 euros.
Avec la réforme Borne-Macron, et l’âge de départ repoussé à 64 ou même 65 ans, s’ajoutera sans doute un allongement de la durée de cotisation, et ceux qui le pourront resteront au travail, limitant encore l’emploi des jeunes !
Au final les pensions, déjà insuffisantes pour permettre aux vieux travailleurs de vivre dignement, seront encore abaissées. C’est aussi le but de la réforme ! L’ensemble des travailleurs, en activité, au chômage ou déjà à la retraite, et leurs familles, la jeunesse sont donc visés par cette réforme. Les travailleurs et les jeunes, futurs travailleurs, devront tout faire pour bâtir une riposte de l’ensemble de la classe ouvrière et contrer ces attaques.