Dans sa publication du 19 janvier 2023, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) annonce que plus d’un quart des jeunes en Guadeloupe, Martinique, Guyane et à La Réunion, ne sont ni en études, ni en formation, ni en emploi (27,3 % en Guadeloupe ; 25,6 % en Martinique ; 36,7 % en Guyane ; et 30,2 % à La Réunion).
Ces chiffres concernent les jeunes de 15 à 29 ans. En Guadeloupe cela représente environ 16 900 jeunes, parmi lesquels des diplômés, des jeunes peu diplômés, de jeunes parents.
C’est la conséquence tragique du manque de moyens dans les établissements scolaires, de centres de formation fantaisistes, et surtout du fait que le gros patronat local n’embauche pas.
Il est nécessaire d’embaucher massivement tous ces jeunes, pour qu’ils puissent avoir un avenir. C’est d’autant plus nécessaire qu’il manque des bras dans bien des secteurs. Cette situation fut la cause principale de l’explosion sociale de ces jeunes de novembre 2021 et des barrages.
Pour créer de l’embauche massive, il faut des mesures d’extrême urgence. Elles ne seront obtenues que par de nouvelles explosions sociales mais mieux préparées et qui ne soient pas seulement un coup de fièvre sociale. Mais il faudra qu’elle soit une fièvre sociale encore plus chaude, plus longue et contagieuse au point de rendre malade même ceux qui nous gouvernent et jusqu’à ce qu’ils créent immédiatement des milliers d’emplois pérennes et correctement payés. Il n’y aura pas d’autres solutions pour changer les choses rapidement.