Depuis le 24 janvier, des militants occupent la cour de l’espace Camille Darsières à Fort-de-France. Ils l’ont rebaptisé « lakou kont non-lieu », pour protester contre le non-lieu prononcé dans l’affaire du chlordécone. Ils exigent le procès des responsables, fonctionnaires d’État et riches békés ayant introduit le produit aux Antilles. Ils dénoncent également une justice à deux vitesses, qui enferme les militants qui ont manifesté contre l’affaire du chlordécone mais qui décrète un non-lieu pour les empoisonneurs. Leur lieu d’occupation est symbolique. L’espace culturel Camille Darsières est l’ancien palais de justice et il se situe aujourd’hui en face de l’actuelle cour d’appel de Fort-de-France. Une façon pour les militants de montrer la continuité de l’injustice, d’hier et d’aujourd’hui, sur fond de colonialisme.