Depuis le 8 octobre 2023, au lendemain des massacres du Hamas en Israël, le mouvement chiite libanais Hezbollah (le parti de dieu) a lancé depuis le Liban du Sud des attaques à la roquette contre l’État d’Israël.
L’armée israélienne, Tsahal, a riposté, ce qui a déclenché depuis des affrontements entre les deux parties à la frontière entre le Liban et Israël.
Aujourd’hui les violences s’intensifient et le conflit s’est étendu au-delà de la bande frontalière de dix kilomètres. Le risque d’une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah pourrait embraser la région.
Déjà, au Liban 90 000 personnes ont fui les bombardements. Déjà, des centaines d’hectares de terres agricoles et de forêts ont été décimés par les bombes. Les frappes israéliennes ont aussi touché la capitale syrienne, Damas. Tsahal a visé des sites où se trouvent des groupes soutenus par l’Iran. Israël a assassiné le 2 janvier le numéro deux du Hamas, Saleh Al-Arouri, à Beyrouth. Le 14 février, dans la ville de Nabatiyé, une frappe israélienne a tué sept civils, membres d’une même famille, et trois membres du Hezbollah. Quatre mois après le déclenchement des affrontements 248 personnes en majorité des combattants du Hezbollah, 33 civils ont été tués au sud du Liban. Du côté israélien, selon l’armée, 16 personnes ont été tuées dont dix soldats et six civils. Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah a affirmé qu’il fera payer « par le sang » à Israël le prix des civils tués au Liban. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a assuré que le Hezbollah « paiera un prix très élevé » pour ses attaques sur le nord d’Israël. Au nord, plusieurs dizaines de milliers d’habitants ont été évacués. Le journal économique israélien « Calcalist » a mené une étude, s’il y a une guerre entre le Hezbollah et Israël, il a estimé qu’elle sera « plus destructrice et sanglante que nous l’imaginons ».
Pour l’instant la guerre n’a pas encore été officiellement déclenchée, ce ne sont que des paroles de dirigeants, mais l’escalade pourrait devenir dangereuse, surtout pour les travailleurs et les populations pauvres qui sont déjà les premières victimes des affrontements.