Le gouvernement cette fois s’en prend aux travailleurs les plus précaires : les chômeurs et les malades. Aux chômeurs il annonce la réduction de la durée de leurs indemnisations de 18 à 12 mois. Les chômeurs en fin de droit devront même être privés de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) qui est remplacée par le RSA qui lui n’ouvre pas les droits à la retraite.
Alors que trouver du travail devient de plus en plus difficile, le ministre ose dire que ces mesures sont faites pour « inciter » au travail ! Ce sont les travailleurs privés d’emploi qu’il condamne à la pauvreté tout en les traitant de fainéants.
Aux malades on annonce que le reste à charge par boite de médicament est passé de 50 centimes à 1 euro, le gouvernement parle de participation « forfaitaire » alors que l’ensemble des travailleurs financent les caisses de la sécurité sociale, et que leurs patrons bénéficient de 85 millions d’exonérations et de cotisations. En plus, il est annoncé que les jours de carence en cas d’arrêt de travail passeront de 4 à 5 jours voire à 7 jours, que les patrons annoncent ne pas vouloir prendre en charge ! Les travailleurs qui ne voudront pas perdre sur leur salaire devront venir travailler même malades ! Une véritable attaque au droit d’être en arrêt maladie !
Comme si cela ne suffisait pas, ce gouvernement a pour projet d’expulser des HLM, les foyers dont les revenus seraient au-dessus des critères des offres de logement social, au lieu de planifier et organiser la construction des logements qui manquent.
Faire les poches des travailleurs, c’est aussi s’en prendre aux fonctionnaires. D’abord en réformant leur statut : on parle de « lever un tabou » en introduisant la possibilité de licenciement. Dans ce secteur du service à la population, le manque de personnel est désastreux. Les catégories A, B, C. sont mises en question. Changer de catégorie en passant des concours est un moyen d’augmenter sensiblement son salaire. Enlever cette possibilité aux fonctionnaires, c’est les confiner en catégorie C et ne pas avoir à augmenter les salaires. La rémunération sera au « mérite ».
Pour justifier toutes ces attaques, le gouvernement met en avant un déficit de 3 100 milliards d’euros. Le système capitaliste est en crise, mais ce sont les travailleurs qui devraient payer pour la crise de leur système ? Ceux qui ont vidé les caisses de l’État, ce sont les grandes entreprises qui ont empoché chaque année 200 milliards d’euros en aides, subventions, exonérations diverses. Ce sont les milliards offerts aux industriels de l’armement.
Les travailleurs n’ont pas à payer pour un déficit et pour des dettes qui ont été faites au profit des capitalistes.