Il a fallu un peu plus de deux semaines de tractations entre les représentants des partis de droite avec Macron et Barnier, pour que le 21 septembre, le nouveau Premier ministre annonce la composition de son gouvernement.
La quasi totalité des ministres font partie de la droite classique, Renaissance (le parti de Macron), les Républicains, le Modem, Horizons, UDI. Barnier lui, fait partie des Républicains. Seul le ministre de la justice, Didier Migaud, est issu du parti socialiste.
La gauche proteste, parle de déposer une motion de censure pour renverser le gouvernement. Le Rassemblement national est en embuscade.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, un catholique intégriste, appartient à la droite dure conservatrice. Ses positions et déclarations résolument anti immigrés, appuyées par le Premier ministre, n’ont rien à envier à celles du Rassemblement national. Il fait figure de caution pour ce parti.
Le 9 octobre, Barnier présentera le budget 2025. Ce qu’il a déjà annoncé confirme l’orientation anti ouvrière et anti pauvres de ce gouvernement. Le budget de la Sécurité et celui de la Défense devraient augmenter respectivement de 5 et 7 %. La sécurité intérieure (police) bénéficiera de 3 %. Par contre, la misère des hôpitaux ne fera que s’accroître, avec un budget inchangé et donc réduit par l’inflation. L’éducation nationale aura un ridicule 100 000 euros d’augmentation. Il y aura encore plus de moyens pour réprimer, mais rien pour les services publics.
Nul ne sait si ce gouvernement est installé pour durer. Mais une chose est sûre, pour parer les attaques à venir, les travailleurs devront se battre.