Les habitants de la commune de Sainte-Rose font face à une nouvelle interdiction de consommer l’eau au robinet. L’eau contient trop d’aluminium.
Une autre interdiction avait précédé. Le 8 octobre, dans la commune, le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe) indiquait dans son communiqué que les pluies avaient entrainé une forte turbidité de l’eau. Le 3 novembre, les communes de Baie-Mahault et de Petit-Bourg ont subi des coupures à cause des intempéries selon le SMGEAG.
Les intempéries ont bon dos concernant les problèmes de l’eau en Guadeloupe. Faut-il rappeler que la saison cyclonique dure six mois de l’année avec des épisodes de pluies réguliers ? Et lorsque les pluies s’arrêtent les tours d’eau reprennent de plus belle pour faire face à la sécheresse… les six autres mois restants.
Les services de gestion de l’eau sont incapables d’assurer la distribution correcte de l’eau car d’abord l’ensemble des infrastructures, le réseau et l’assainissement, sont largement défectueux et deuxièmement parce que les moyens financiers et humains manquent de toute part.
Bien hypocrites sont ceux qui parlent des conséquences du blackout du 25 octobre sur la distribution de l’eau. Qu’en pensent les habitants de la résidence Églantine à Gourbeyre qui ont dépassé les trois semaines sans eau ? Qu’il y ait grève ou non la population est sans eau potable, obligée de remplir ses caddies de packs d’eaux vendus au prix fort.
C’est d’ailleurs ce qu’il manque pour mettre fin au scandale : un mouvement social d’ampleur. La population massivement dans les rues, l’ensemble des travailleurs en grève, exigeant le déblocage de deux milliards d’euros pour refaire l’ensemble du réseau et de l’assainissement en urgence.