Vendredi 15 novembre, des centaines de personnes étaient mobilisées devant le tribunal de Fort-de-France. Elles soutenaient Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC, inquiété par la justice.
Petitot est passé en comparution immédiate après 48 heures de garde à vue. Son procès est renvoyé au 21 janvier 2025. Il est donc relâché mais avec de multiples restrictions : interdiction de quitter son domicile de 21h à 6h, interdiction de se rendre dans la résidence préfectorale et à la préfecture, et enfin, interdiction d’être en contact avec le préfet. Il est également obligé de se rendre une fois par semaine au commissariat.
Entrée par effraction dans la résidence préfectorale, le 11 novembre : voilà ce qui est reproché à Petitot. Une raison qui interloque quand on voit sur les diverses vidéos qui circulent, des policiers accompagner Petitot… C’est une drôle d’entrée par effraction.
Petitot s’est rendu à la résidence du préfet, car le ministre des outre-mer s’y trouvait, en visite en Martinique. Le RPPRAC a demandé plusieurs fois d’être reçu par le ministre, sans réponse. Alors les militants du RPPRAC sont allés sur place.
On comprend alors que son arrestation et son procès sont la réponse des autorités inquiétées par ce militant qui appelle à des manifestations contre la vie chère, des manifestations qui mobilisent des centaines de personnes et jusqu’à plusieurs milliers à Paris et qui accusent les capitalistes de la grande distribution d’exagérer les prix.
C’est également la réponse d’un État qui se contrefiche de la vie chère et de la précarité des travailleurs et de la population laborieuse. Sa préoccupation, c’est de protéger la propriété privée des riches Békés et autres grands capitalistes.
Les centaines de personnes mobilisées vendredi montrent que la mobilisation contre la vie chère continue !