Rodrigue Petitot, le président de l’association RPPRAC, est incarcéré au centre pénitentiaire de Ducos depuis le 5 décembre 2024.
Le 13 décembre, le tribunal a rejeté une première demande de remise en liberté. Avec ses avocats, une seconde demande a été inscrite au rôle lundi 30 décembre 2024 à 14 heures.
Une réunion à laquelle étaient invitées plusieurs organisations syndicales de salariés, politiques et associatives s’est tenue jeudi 26 décembre 2024 à l’initiative de la CGTM. L’objectif était d’appeler à l’organisation d’une mobilisation populaire et large pour exiger et obtenir la libération immédiate de Petitot, et d’autres militants qui sont persécutés par l’État et ses représentants.
Cette initiative a conduit à la tenue d’une conférence de presse organisée par la CDMT, la CGTM, Combat ouvrier et le GRS samedi 28 décembre 2024 à la Maison des Syndicats. À ces organisations s’est joint le collectif Krey Mouvman Popilè qui regroupe une trentaine d’associations.
Les organisations présentes ont dénoncé la pratique qui consiste à entamer des poursuites judiciaires contre tous les militants. Elles ont appelé à un rassemblement le jour de l’audience, lundi 30 décembre 2024, dès 13 heures pour exiger la remise en liberté immédiate de Rodrigue Petitot et la fin des poursuites et tracasseries judiciaires et policières qui frappent tous les militants.
Pour permettre aux profiteurs de continuer en toute tranquillité leurs méfaits, l’appareil d’État n’hésite pas à recourir à des manœuvres d’intimidation pour faire taire celles et ceux qui appellent à ne pas accepter de subir. Face à cette pratique, les victimes de ce système inique qu’est le système capitaliste, avec sa version coloniale en Martinique, ont raison de se mobiliser pour lui porter un coup d’arrêt.