Le ministre des Finances Éric Lombard a annoncé qu’une nouvelle saignée de 40 milliards sera nécessaire pour le budget 2026. C’est aux travailleurs que le gouvernement compte imposer des sacrifices pour renflouer les caisses de l’État.
L’effort ne concernera ni le budget militaire qui sera augmenté de trois milliards, ni le grand patronat puisque les impôts et les charges des entreprises n’augmenteront pas. Aucun ministre n’envisage de taxer les plus riches.
Ces « économies » porteront sur les services sociaux :
Le gouvernement Bayrou s’en prend à la santé des classes populaires. Le système de santé craque déjà de partout, mais le gouvernement veut combler son budget sur le dos des malades, les accidents de travail, les maladies professionnelles et allocations vieillesse. Il met en place un contrôle accru des arrêts maladie, une nouvelle diminution du taux de remboursement des médicaments et de certaines prestations médicales.
Ces « économies » porteront sur la fiscalité :
Pas celles des plus riches, les seuls qui ont vu leur taux d’imposition réel baissé en 2024 ! Alors que la CSG (contribution sociale généralisée) et la TVA (taxe valeur ajoutée) de 128 milliards et 232 milliards, rapportent bien plus à l’État que l’impôt sur le revenu (83 milliards). Ces deux impôts sont fort injustes car la CSG frappe tous les salariés et la TVA tous les consommateurs même les plus démunis. Et dans sa quête de « niche » fiscale, l’État vise encore une fois des travailleurs à la retraite. Ils verront la suppression de l’exonération de 10 % des impôts sur leurs revenus.
Ces 40 milliards d’économie recherchés, c’est l’augmentation du budget de l’armement à l’horizon 2030 ! La population a pourtant plus besoin de soignants que de bombes ! Le gouvernement demande aux travailleurs des sacrifices pour sauver la patrie, pourquoi les capitalistes de l’armement ne produisent-ils pas gratuitement pour la patrie ? La diète pour les dépenses publiques utiles à la population, une grosse transfusion pour les industriels de l’armement, voilà la politique imposée aux travailleurs.
Réorganiser l’économie sur des bases rationnelles et faire en sorte qu’elle réponde aux besoins des hommes et des femmes de la planète, n’est possible que si les travailleurs exproprient cette grande bourgeoisie et prennent le pouvoir politique.