CO N°1353 (5 juillet 2025) – Guadeloupe – Une criminalité en hausse à l’image de la société

En Guadeloupe, le 4 juin, le meurtre d’un adolescent de 13 ans tué par balles a choqué. C’est le cinquième meurtre en huit jours. 

Plusieurs jours après, le 17 juin un homme de 31 ans a subi le même sort à Mortenol à Pointe-à-Pitre. Ce dernier meurtre est le 28ème homicide depuis janvier 2025. On observe la même situation en Martinique.

La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane comptent 61 ho-micides depuis le début de l’année. La Guadeloupe a le deuxième taux d’homicide le plus élevé de France. Les meurtres par armes à feu sont quasi quotidiens. Les chiffres sur les tentatives de meurtres sont aussi alarmants : 202 en 2024 et 111 en 2025.

Les tirs sont souvent liés aux narcotrafiquants qui se disputent le marché de la drogue. Le trafic de cocaïne et autres drogues transitent principalement par les Antilles depuis l’Amérique latine vers l’Europe. À cela s’ajoute une prolifération des armes à feu. Les armes proviennent des États-Unis, de Porto-Rico. La plupart de ces armes vendues en Guadeloupe passent en grande majorité par la Dominique. Des jeunes de 13, 14, 15 ans possèdent des pistolets de 9 millimètres.

Certes des lois prévoient des mesures répressives pour lutter contre la délinquance et les trafics mais cela n’empêche pas la criminalité de progresser ainsi que les actes de violence.

Cette violence est un problème récurrent lié à la barbarie du système capitaliste qui touche le monde entier. Nous vivons dans une société qui affame, bombarde des peuples. La situation au Moyen-Orient et plus précisément à Gaza met en évidence une barbarie organisée par les États, par nos propres dirigeants. On ne peut pas s’attendre à ce que les jeunes qui usent de la violence réagissent autrement. D’ailleurs c’est parfois au sein même des institutions que l’on retrouve des dirigeants corrompus, à l’image des deux commissaires de l’Office antistupéfiants de Marseille qui ont été mis en examen suite à une enquête sur la disparition près de 400 kg de cocaïne.

Cette société en déliquescence ne peut qu’engendrer de la violence. Les solutions pour mettre fin à cette violence ne pourront qu’émerger des masses, des travailleurs, de la population pauvre.

Il faudra s’attaquer par la lutte à ce système ainsi qu’à nos dirigeants. C’est de cette lutte que germera une société nouvelle, débarrassée de la violence et de la barbarie capitaliste.