CO N°1354 (19 juillet 2025) – États-Unis – Chasse aux immigrés

Le 1er juillet, le Président américain Trump a visité en Floride un nouveau centre de rétention pour immigrés.

La Floride n’est pas seulement un paradis pour touristes. Elle comprend aussi de vastes zones de marécages insalubres où grouillent des alligators et des serpents venimeux. Dans tous les centres de rétention des USA, les conditions sont inhumaines, volontairement dégradantes.

Les expulsions se poursuivent et s’amplifient. Trump a fixé un quota de 3 000 expulsions par jour. Entre janvier et avril, 142 000 personnes ont été expulsées. Elles peuvent être arrêtées sans motif ni même prétexte, sans mandat, sans possibilité d’audience ou d’appel. Le fait d’avoir des papiers ou une carte verte n’est pas un obstacle.

Nos frères d’Haïti ne sont pas plus protégés que les autres immigrés malgré la situation infernale causée par les gangs qui tiennent le pays en Haïti. Ils sont massivement aussi sujets aux expulsions.

Les millions de manifestants qui se sont mobilisés en juin aux USA contre cette politique n’ont pas arrêté la détermination de Donald Trump. Les capitalistes des secteurs de l’agriculture et de l’hôtellerie, qui emploient des immigrés pour des travaux pénibles et des salaires de misère, ont exercé quelques pressions. Ils ont obtenu la suppression des expulsions pour les travailleurs de ces secteurs.

Les présidents démocrates, Biden et Obama, avaient eux aussi procédé à de nombreuses expulsions, mais de manière moins ostentatoire. Trump, lui, poursuit sa ligne de conduite avec un acharnement machiavélique. Ce n’est pas, ou pas seulement, le délire d’un esprit malade. Trump veut faire régner la terreur, et pas seulement chez les immigrés. C’est un message qui doit atteindre l’ensemble des travailleurs et des pauvres des USA : « Voilà de quoi je suis capable ».

La peur, l’illusion que seul « l’autre » sera atteint par la   violence de l’État, ne protège en rien les travailleurs et les plus pauvres. C’est valable aux États-Unis comme partout ailleurs.