Le 6 août 1945, l’impérialisme américain larguait la première bombe atomique sur la ville d’Hiroshima, au Japon. L’explosion a foudroyé 70 000 personnes. 70 000 autres sont mortes par la suite. Trois jours plus tard, les États-Unis lançaient la deuxième bombe atomique sur la ville de Nagasaki, ce qui causa la mort de 80 000 personnes.
Les bombes ont tout détruit sur leur passage, laissant un paysage de désolation.
Le contexte
Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1942, à la demande du président américain Roosevelt, le Projet Manhattan a réuni des milliers de chercheurs sous la direction de J. Robert Oppenheimer, pour fabriquer une arme de destruction massive : la bombe atomique.
Le 8 mai 1945, la guerre s’est achevée en Europe par la défaite de l’Allemagne nazie, mais pas dans le Pacifique. Les trois grandes puissances États-Unis, Grande-Bretagne et Chine ont exigé la capitulation inconditionnelle de l’armée japonaise. Le gouvernement du Japon a refusé.
Les raisons
La décision d’utiliser l’arme atomique a été prise par le nouveau président des États-Unis, Harry Truman, en juillet 1945 pour obliger le Japon à capituler. Dans son discours du 9 août 1945, Truman s’est justifié en disant : « Nous continuerons à l’utiliser jusqu’à ce que nous ayons complètement détruit les forces qui permettent au Japon de faire la guerre. Seule une capitulation nous arrêtera ». Il a aussi ajouté que le largage des bombes a permis de sauver des vies américaines, évitant aux soldats d’envahir l’archipel. Ces raisons officielles invoquées par le président américain ne sont pas crédibles. Le Japon était en fait déjà vaincu. Ses dirigeants savaient qu’ils allaient perdre la guerre, ils cherchaient un accord de paix avec les États-Unis.
L’impérialisme a surtout voulu montrer sa puissance au monde entier et singulièrement à l’URSS (Union des Républiques socialistes, soviétiques), car ce dernier pays avait prévu de déclarer la guerre au Japon. Après l’utilisation de la première bombe, l’Union soviétique a finalement déclenché le 9 août son offensive et a conquis la Mandchourie. Cette hostilité entre ces deux puissances va déboucher sur la guerre froide et la course aux armements pendant près d’un demi-siècle. En 1949, l’URSS se dote aussi de la bombe atomique.
Un système à renverser
Les conséquences de cette frappe nucléaire ont été dramatiques pour la population d’Hiroshima et de Nagasaki. Les survivants irradiés ont souffert de graves brûlures, de maladies comme le cancer ; leurs enfants ont présenté des malformations. Des milliers sont décédés dans la douleur les semaines, les mois, et les années qui ont suivi l’explosion.
Aujourd’hui sept autres pays possèdent l’arme nucléaire : la France, le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël.
Nihon Hidankyo, une organisation japonaise regroupant des survivants des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki, se bat pour que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.
En cette période où les tensions entre puissances ne cessent de croitre, l’humanité n’est pas à l’abri d’une utilisation des armes de destruction massive comme l’arme nucléaire. Actuellement, chacun veut afficher sa puissance militaire, ses armes de guerre sophistiquées. À l’heure où la plupart des pays occidentaux se préparent à une guerre généralisée, si on veut un monde de paix, débarrassé de ces guerres destructrices, la seule perspective est de renverser le capitalisme.