Le jeudi 18 septembre, environ 300 personnes se sont rassemblées devant la mairie de Pointe-à-Pitre à l’appel des syndicats pour protester contre la dégradation des conditions de vie et de travail et contre les attaques du gouvernement.
Parmi les grévistes, il y avait de nombreux enseignants, du personnel des Impôts, de La Poste, des agents des collectivités territoriales, des banques et assurances, de France Travail et des travailleurs du privé. Des retraités aussi étaient présents.
Les dirigeants syndicaux ont pris la parole devant la presse. Ils ont expliqué les raisons de la colère. L’intervention d’un agent des Impôts a été très appréciée car il a expliqué certains rouages de la taxation des riches : des entreprises en Guadeloupe font énormément de bénéfices et pourtant elles bénéficient de réductions d’impôts.
Les enseignants, eux, subissent la suppression de leur prime de 40 % de vie chère lorsqu’ils sont en arrêt maladie. Cela présage à terme la suppression pure et simple de cette prime.
Les grévistes de la Poste ont dénoncé la politique d’austérité appliquée par leur entreprise : il manque des facteurs, il manque du personnel dans les bureaux de Poste.
Des militants de Combat ouvrier était présents à ce rassemblement avec un mot d’ordre : « Faire payer la crise aux travailleurs, pas question ! ». Le Parti socialiste de Guadeloupe était aussi représenté.
Ce rassemblement a été une première démonstration. Une journée de mobilisation ne suffira pas pour faire reculer le patronat et l’État mais ces rendez-vous peuvent servir de points d’appui pour s’organiser, échanger, se regrouper dans les entreprises et les quartiers en dépassant les cadres imposés par les directions syndicales ou les partis institutionnels, en formant des comités de lutte pour remettre en cause l’ordre capitaliste. Tout cela n’est possible que si nous, travailleurs, prenons conscience de notre force.