Près d’un mois d’interdiction de consommation de l’eau à Basse-Terre pour cause de pollution bactériologique : voilà le quotidien infligé à des milliers de travailleurs. Le SMGEAG prétend aujourd’hui que « tout est revenu à la normale » , mais rien n’est réglé.
Derrière chaque crise, c’est la même réalité : un réseau pourri, des infrastructures abandonnées, et une population sommée de payer les conséquences.
Les déclarations des responsables politiques qui annoncent des « mesures fortes », ou se complaignent à dire qu’ils ont déjà fait, n’y changent rien. La situation n’est pas en train de s’arranger, même petit à petit. Au contraire, elle s’aggrave.
Pendant un mois, les habitants de l’Allée des Immortels et de l’avenue des Pères Dominicains ont dû se débrouiller. D’autres quartiers, qui jusqu’ici, ne subissaient pas ou peu les coupures d’eau, y sont aujourd’hui sujets régulièrement. Les autorités se sont contentées d’excuses. La Guadeloupe continue de subir l’héritage d’une gestion capitaliste et coloniale de l’eau.
Face à ce problème qui s’aggrave, c’est la mobilisation populaire qui imposera les investissements massifs nécessaires, un contrôle public réel et la fin du mépris envers les classes populaires de l’archipel.