Les élections municipales auront lieu les dimanches 15 et 22 mars 2026. Combat ouvrier prendra part à ces élections pour faire entendre le camp des travailleurs contre le système capitaliste et les séquelles du colonialisme.
Nous présentons une liste à Fort-de-France en Martinique et une liste dans cinq communes en Guadeloupe : à Capesterre-Belle-Eau, à Deshaies, au Gosier, aux Abymes et à Pointe-à-Pitre.
Nos listes rassembleront des employés, des ouvriers agricoles, des aides à domicile et des auxiliaires de vie, des chauffeurs, des enseignants et des caissières, des infirmières et des aides-soignantes… décidés à faire entendre leur colère, leurs intérêts et leur conviction qu’il faut exproprier la bourgeoisie, renverser le système capitaliste et en finir avec l’exploitation. Des femmes et hommes ont décidé de se représenter eux-mêmes en tant que travailleurs, parce qu’il n’y a pas à faire confiance aux partis institutionnels car ils sont tous au service de la classe dominante, la bourgeoisie.
Toutes les décisions importantes qui seront prises dans les prochains mois et les prochaines années seront contre les travailleurs et la population pauvre car le véritable pouvoir est aux mains de la grande bourgeoisie, les capitalistes.
Les dirigeants de cette société à leur service nous promettent plus de sacrifices.
Tous les budgets pour les services publics utiles à la population sont réduits. Le budget de la Sécurité sociale approuvé à l’Assemblée nationale le 9 décembre est une véritable attaque contre les plus pauvres et les malades. Il prévoit la baisse de prise en charge des cures thermales et des médicaments dits à faible service médical rendu, il limite la durée des arrêts maladie.
Le budget de l’Outre-mer quant à lui est menacé d’une diminution de plus de 600 millions d’euros. Cela signifie que les moyens des communes et des Conseils départementaux et régionaux vont diminuer.
Conséquences : des soins médicaux au rabais, plus de routes abîmées, moins de tournées de ramassage d’ordures, moins de crèches municipales, moins d’aides sociales du CCAS (Centre communal d’action sociale), moins de loisirs et d’actions culturelles…
D’autant que tout est pire aux Antilles à cause de la situation coloniale. Le quotidien est encore plus difficile avec le chômage massif, les salaires plus faibles, la vie chère… Selon la Chambre régionale des comptes, au rythme actuel, il n’y aura pas d’eau potable au robinet en Guadeloupe avant 208 ans !
La violence, la criminalité et les comportements à risque sont la conséquence d’une jeunesse maintenue dans la précarité.
L’État veut nous faire les poches pour financer sa prochaine guerre : passer des commandes aux industriels de l’armement, les Thales, les Dassault. Il va nous imposer plus de taxes et d’impôts (CSG, taxe foncière, TVA…).
Il ne se contentera pas de nous faire les poches. Il enverra nos enfants à la guerre pour servir de chair à canon. Car la bourgeoisie mondiale prépare la troisième guerre mondiale et elle nous le déclare.
Les riches, eux, s’en mettent déjà plein les poches. Il y avait en France 37 milliardaires en 2017. Aujourd’hui en 2025, il y en a 145 ! Et pas question pour l’État de les taxer. Au contraire, il verse plus de 200 milliards de subventions aux grosses entreprises chaque année.
Le Groupe Bernard Hayot (GBH), le plus gros capitaliste des Antilles, a réalisé 229 millions d’euros de bénéfices en 2023 et a été subventionné à hauteur de 55 millions d’argent public soit le quart de ses bénéfices.
En tant que travailleuses et travailleurs, nous ne sommes pas voués à obéir. Nous faisons tourner la société, nous avons des idées pour l’organiser et la diriger de sorte qu’elle réponde, enfin, aux besoins de tous !
Notre candidature à ces élections n’est pas ordinaire. C’est un appel à la conscience, à la renaissance de la conscience de classe des travailleurs, des exploités contre un système capitaliste et colonial qui nous écrase de plus en plus !