Les salariés, tant au sol que navigants, sont en colère. Les abus de leur direction sont sans limite. Ils se sont mis en grève pour deux jours le 1er février.
Les conditions de travail sont dégradées, avant même la crise du Covid. Et le comportement de la direction vis-à-vis des salariés n’est plus supportable.
La crise sanitaire s’est ajoutée aux problèmes, créant des prétextes pour de nouvelles attaques. Le préavis de grève déposé par les navigants indique : « des retards de versement des salaires, la suppression partielle du 13ème mois, des fiches de paie erronées… plusieurs jours de congés payés… supprimés aux salariés sans aucune justification ». Ces mesures ont été imposées par le président de la compagnie, Eric Koury, entrainant des baisses de salaires considérables. Les travailleurs étaient en droit d’obtenir des informations précises sur l’état des finances de l’entreprise. Mais autoritairement ces informations ne leurs ont pas été données. Les mauvaises langues diront que cela ferait une mauvaise publicité pour un PDG qui veut acheter Corsair, une compagnie aérienne transatlantique.
Air Antilles a débuté en demandant beaucoup de sacrifices aux salariés. Des jeunes sous-payés faisaient des journées de 6h à 21h. Les travailleurs ne sont pas les seuls à Pôle Caraïbe et en Martinique à subir de telles mesures sous prétexte de Covid. Une lutte d’ensemble pourrait mettre un frein aux abus patronaux.