Le vendredi 1er octobre, tous les salariés de l’hôtel se sont présentés sur leur lieu de travail, s’attendant à y voir le nouveau patron.
Sa société « Zénitude » a repris l’hôtel qui appartenait au groupe Fabre. Mais le patron n’a pas daigné se présenter. Il a seulement fait savoir aux élus du CSE qu’il les recevra le mardi suivant.
Pour le moment rien n’est clair, Zénitude envisage de faire des appartements. Il est même question de détruire un des bâtiments. Les 59 salariés ont lu ensemble le rapport du tribunal qui leur garantit d’être tous repris et de ne pas être « licenciés économiquement » pendant deux ans. La loi précise en effet « ne pas être licenciés pendant deux ans ». La précision « économique » a été ajoutée. Dans quel but ?
Les patrons envisagent peut-être de se servir de l’obligation vaccinale et du passe sanitaire pour se débarrasser des salariés sans dépenser un centime en indemnités de licenciement. Les salariés du Salako, soutenus par d’autres travailleurs de l’hôtellerie et d’autres entreprises n’ont pas l’intention de se laisser faire. La plupart ont de nombreuses années d’ancienneté.