Du 11 au 13 octobre, des lycéens de l’AMEP (Association martiniquaise d’éducation populaire) à Fort-de-France ont manifesté contre les sanctions. Ils sont menacés d’être renvoyés s’ils ne coupent pas leurs cheveux longs. Les chefs de l’établissement ont empêché plusieurs lycéens d’aller en classe parce qu’ils avaient des nattes, des tresses, des locks ou encore un dégradé. Les filles aussi sont concernées : le 11 octobre, une élève n’a pas pu aller en classe car elle avait une coiffure afro. D’autres lycéens ont été refoulés à l’entrée du lycée car leur jeans n’étaient soi-disant pas assez bleus.
C’est courant en Martinique comme en Guadeloupe : tous les matins plusieurs dizaines de jeunes perdent ainsi des heures de cours stupidement. On veut dès maintenant leur apprendre la soumission. Ce sont en partie ces règles-là qui ont été à l’origine de la grande révolte des étudiants et lycéens en mai 68 ! C’est ce qui pend au nez des dirigeants actuels.