Les travailleurs d’ArcelorMittal tiennent bon face à une direction, en Guadeloupe et en France, qui fait la sourde oreille en déclarant : « Quand vous aurez faim, vous rentrerez travailler ! ».
Mais ceux qui ont entendu cette phrase-là en mai 67 (à l’époque c’était : « quand les nègres auront faim ils reprendront le travail ») avaient tenu bon et obtenu des augmentations de 25 % au lieu des 2 % réclamés ! Ce 11 janvier, les grévistes ont appris que le ministère a refusé le licenciement de leur collègue et délégué syndical de la CGTG Ruddy Manuel. Les patrons espéraient ce licenciement qui, selon leur logique, devrait mettre fin aux revendications et à la grève. Ils ignorent peut-être que les grévistes sont soudés, ils se sont constitués en comité de grève élu, avec syndiqués et non syndiqués, et ils décident leur lutte ensemble chaque jour. Cela leur a permis de tenir aussi longtemps. Ils ont aussi le soutien et le respect de camarades de la CGTG.