Après plus de 8 mois, le préfet vient de lever le couvre-feu en Martinique.
Des mesures de restriction sanitaire ont été assouplies ou supprimées : pass sanitaire dans les restaurants, cinémas ou salles de sports, ou réouverture des discothèques. Ces modifications étaient attendues depuis longtemps, notamment par les professionnels de l’évènementiel ou le monde sportif. Selon le préfet, les indicateurs de suivi de la pandémie ont baissé de façon suffisamment significative dans la semaine du 21 au 27 mars.
Pourtant, il est annoncé que, dans cette même semaine, il y a encore eu 3789 nouveaux cas de Covid sur le territoire. Et le taux d’incidence est toujours suspendu à 1056 nouveaux cas pour 100 000 habitants au lieu des 50 cas pour 100 000 habitants considérés comme normal.
Quant à la situation dans les hôpitaux, elle est toujours « en tension » pour les salariés et pour les malades.
À croire que le préfet choisit de se montrer plus « compré-hensif » pour certains secteurs à l’approche des élections…
Par contre, ce préfet continue de se montrer ferme et arrogant sur l’obligation vaccinale pour les soignants, les pompiers et certains corps de l’armée. Il persiste ainsi à chercher à punir ceux qui, face à la pandémie, ont refusé de marcher au pas. Plus de 600 agents du CHUM seraient actuellement « suspendus », jetés à la rue, sans salaire, pour n’avoir pas accepté de se soumettre au schéma vaccinal.
En réalité, les mesures décidées par le préfet sont « le fait du prince ». Des décisions arbitraires et pour certaines discriminatoires, injustes, et révoltantes. Alors, les mobilisations – qui continuent – des agents de la Santé, du secteur public et pour la réintégration de tous les salariés suspendus sont parfaitement justifiées.