La direction du centre hospitalier de Pointe-à-Pitre – Abymes a décidé le 16 novembre de fermer deux secteurs importants : les urgences cardiologiques et les consultations post-urgences cardiologiques. Le lundi 7 décembre au matin, des patients et le collectif de défense du CHU ont protesté contre cette fermeture. Plusieurs vies ont été sauvées grâce à une prise en charge immédiate aux urgences.
Ce service a été mis en place par le docteur Mona Hédreville en 2017 pour améliorer le suivi des patients. La directrice de l’ARS, Denux, a mis un terme aussi à la pratique de la télémédecine à Marie-Galante, c’est-à-dire que les patients ne pourront plus faire de consultations cardiologiques à distance. Ces suppressions risquent d’avoir de graves conséquences sur la santé de plus d’un millier personnes concernées et sur les futurs malades qui se rendront aux urgences. Le directeur du CHU, Cotellon, prétend que c’est pour mieux réorganiser le service de manière à ce qu’il ne repose pas entièrement sur un médecin, le docteur Hédreville. Et cela ressemble fort à un règlement de compte envers un médecin très critique, et avec raison, sur les dysfonctionnements du CHU et de la politique hospitalière de l’État.
Pour ces dirigeants de l’hôpital, « tout va bien, tout peut s’arranger » alors que cela fait des années que les travailleurs de la santé dénoncent le manque d’effectifs, les suppressions de lits. On leur impose un rythme de travail épuisant, les privant de leurs jours de congés. Cela fait des années qu’ils réclament davantage de moyens matériels et humains. Mais jusqu’à présent l’État reste sourd à ces revendications, la situation se dégrade au CHU. La fermeture des urgences cardiologiques ne peut qu’entraîner une hausse des risques de décès chez les patients souffrant de cette pathologie.
Face à la dégradation continuelle des offres de soins, il faudra mener une lutte d’ensemble pour exiger de l’État plus de moyens.