Au cours de l’année 2020 et dans celle qui vient, la vulnérabilité de l’humanité face à la nature a été démontrée. Sa capacité à la surmonter aussi. L’épidémie de coronavirus a fait de lourds dégâts sur le plan sanitaire et sur le plan social.
Près de 200 personnes sont mortes du Covid-19 en Guadeloupe et Martinique depuis le début de l’épidémie. En France le nombre de morts s’élève à 65 000. Le coronavirus ne fait pas de distinction entre les Hommes, mais ce sont les plus pauvres qui sont le plus durement atteints. Ce sont eux qui ont le plus de problèmes de santé, aggravés par la misère et la précarité. L’épidémie a également aggravé les inégalités et la pauvreté. Elle a été un bon prétexte pour aggraver les attaques contre les travailleurs. Plusieurs milliers de travailleurs ont vu leur salaire baisser du fait du chômage partiel (57 000 salariés en Guadeloupe et 36 000 en Martinique). Le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 3 500 en Martinique et de plus de 3 800 en Guadeloupe au deuxième trimestre 2020. Ces augmentations viennent des licenciements économiques et de l’arrêt des contrats des salariés en CDD ou en mission d’intérim, toujours sous prétexte de l’épidémie.
La découverte d’un vaccin laisse présager à moyen terme un apaisement de la situation sanitaire, mais rien n’est moins sûr en ce qui concerne les licenciements, la précarité et le chômage. La crise du système capitaliste, aggravée par l’épidémie s’abat avant tout sur les classes populaires. Mais les riches continuent à vouloir faire payer la crise de leur système aux travailleurs.
En France plus de 30 000 travailleurs sont en passe d’être licenciés dans des grandes entreprises comme Air France, Airbus, Auchan, Bridgestone, Hôtels Hyatt, La Halle, Renault… malgré les milliards d’euros versés par l’État aux entreprises. Le gouvernement prévoit en plus une baisse de 10 milliards sur les impôts des entreprises en 2021. La réforme de l’assurance chômage, visant à durcir les conditions d’attribution de l’indemnité pour les chômeurs est prévue pour 2021. Le gouvernement compte relancer dès que possible la réforme des retraites qui vise à diminuer les pensions et allonger le temps de travail. En décembre 2020, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, disait sur les médias que la réforme des retraites est une « priorité absolue » parce que « nous ne travaillons pas assez » !!
Bien conscient de l’appauvrissement dans la population et des inégalités qui se creusent, le HCSF (Haut conseil de stabilité financière) a augmenté la durée et le taux d’endettement pour les crédits immobiliers. De quoi permettre à une partie de la population, ceux qui en ont encore la possibilité, de continuer à se couvrir de dettes.
Toutes ces mesures ne sont pas à imputer qu’à l’épidémie de Covid-19, mais plutôt à la rapacité des capitalistes et à leurs serviteurs du gouvernement. Le système capitaliste s’appuie sur l’exploitation de la majorité pour nourrir la soif de profit d’une minorité.
Le vaccin contre le Covid-19 a été trouvé en moins d’un an, là où en général il faut plusieurs années. Cela prouve que des solutions existent aux maux de l’humanité. Mais le plus grand mal, qui nous entraine dans ses crises et ses guerres, qui sème la misère et le chaos, c’est le capitalisme ! Si la société n’était pas dirigée par une poignée de riches, le génie de l’espèce humaine pourrait être mis au service de tous.
Alors, comme il est coutume de dire, « aux grands maux, les grands remèdes ». Contre le virus du capitalisme, le seul remède ce sont les luttes conscientes des travailleurs pour le renversement de la société capitaliste.