Le 20 décembre dernier, trois migrants haïtiens ont été repêchés dans le canal de la Dominique après avoir dérivé durant plusieurs heures. Huit autres sont portés disparus : des hommes, des femmes et un enfant. Chassés d’Haïti par la misère, la violence et le banditisme qui règnent dans leur pays, ils avaient été obligés de prendre ces risques mortels.
Après un bref séjour en milieu hospitalier, les trois rescapés se sont vu signifier par les services de la préfecture de la Martinique l’obligation de quitter le territoire dans un délai de 30 jours au plus. Voilà la réponse révoltante de la préfecture aux migrants haïtiens.
L’État français comme d’autres États des pays les plus riches de la planète dressent contre ces migrants des frontières de plus en plus rigides et des barbelés juridiques. Naufragés puis menacés d’expulsion : un exemple de la barbarie ignoble de cette société capitaliste.