Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier le hangar à bananes de l’habitation Trianon au François a été complètement détruit par un incendie.
Selon les constats faits par le dirigeant de l’entreprise, un acte volontaire serait privilégié. À l’heure où nous écrivons l’acte n’est pas revendiqué. Ce dirigeant est un gros planteur béké, Jean-Michel Hayot. Ce dernier est aussi représentant de la société Banamart – union des producteurs de banane de la Martinique – qui a commandé la campagne publicitaire louant les vertus de la banane de Martinique, en plein scandale du chlordécone et autres pesticides. Voilà le contexte dans lequel l’incendie a lieu.
Les salariés sont venus eux aussi voir l’ampleur des dégâts. Ils ont constaté avec amertume la destruction de leur outil de travail. Les éventuels auteurs de l’incendie du hangar s’en sont-ils moqués ? Alors que leur patron pourra sans nul doute reconstituer sa fortune, les salariés auront à batailler dur pour ne pas être les principales victimes d’un tel acte. Confrontés quotidiennement à leurs exploiteurs, ce sont des luttes constantes et souvent dures que mènent des centaines voire des milliers de travailleurs tout au long de l’année : ceux de l’agriculture, de la Santé, du bâtiment ou ceux des services publics. Ils n’ont pas de leçon à recevoir !