Depuis le 8 février 2021, les pompiers du STIS (service territorial d’incendie et de secours de la Martinique) sont mobilisés. Le 28 décembre 2020, un préavis de grève avait pourtant été déposé auprès du président du STIS. Mais aucune réponse n’avait été apportée.
Une fois de plus, des pompiers du STIS sont amenés à faire grève pour que leur tutelle assume ses engagements. Déjà en 2016, c’est par la mobilisation qu’ils avaient pu obtenir de quoi faire fonctionner ce service essentiel qui était dans un état de délabrement total. Ce que ne conteste pas Belfort Birota, le président du STIS.
Depuis l’appel à la grève du syndicat CGTM à partir du 8 février, le même Birota se cabre et déclare refuser toute discussion avec les représentants de la CGTM. Il va même jusqu’à déclarer que le secrétaire du syndicat, Mickael Cavely serait de « mauvaise foi », car ignorant ce qu’il se passe dans le secret du Conseil d’administration dont il n’est pas membre. Dans le même temps, il en profite pour faire la promotion de deux syndicats plus accommodants et moins remuants.
Birota reconnait à mots couverts que la mobilisation est justifiée puisqu’il déclare qu’il ne peut agir qu’avec les moyens financiers dont il dispose. « Si Monsieur Cavely estime que je n’ai pas assez fait, il peut toujours aller trouver nos bailleurs, la CTM, et les maires ». Si « mauvaise foi » il y a, elle est donc bien du côté de Birota qui est à la fois conseiller territorial à la CTM sur la liste de Marie-Jeanne et conseiller municipal au Robert sur la liste du maire Alfred Monthieux.
La CTM a déversé des millions dans les coffres des entreprises pour les « aider » et « atténuer » les effets du confinement. À ce moment-là, on n’a pas du tout vu Birota monter au créneau pour réclamer de quoi satisfaire un tant soit peu les besoins du STIS.
Face à cette mobilisation justifiée, Birota veut se montrer fort et ferme face aux premiers de corvée. Mais il reste silencieux et complice face à ceux qui profitent injustement des deniers publics.