CO N°1259 (20 mars 2021) – Guadeloupe, Martinique : Pour que vive l’université sur les deux îles !

Alors que la grève est menée simultanément sur les deux campus de l’UA, en Guadeloupe et en Martinique, un politicien nationaliste, Carole, a déclaré qu’il fallait créer une université de la Martinique. Cette personnalité n’est pas la seule à émettre cette si « merveilleuse idée ». Des syndicalistes, des enseignants-chercheurs en Guadeloupe, en Martinique, véhiculent de telles sottises. Car, oui le nationalisme et micro nationalisme rendent parfois sot, y compris pour certains éminents intellectuels de l’université et d’ailleurs dans les deux îles.

La Guadeloupe et la Martinique sont deux petites îles voisines, d’environ 700.000 habitants au total dont l’histoire et la culture sont les mêmes, la langue aussi. Les différences entre les deux populations y sont moins importantes que celles qui existent par exemple entre Parisiens et Marseillais. Et cela quoiqu’en disent certains militants indépendantistes et nationalistes des deux îles qui y voient deux peuples et deux nations distinctes.

Le fait d’avoir une seule université antillaise a cela de bon qu’elle brasse une partie de la jeunesse des deux îles. Cela ne peut que contribuer à sceller des amitiés, des relations fraternelles, voire des couples entre les jeunes étudiants des deux îles et crée un certain état d’esprit. C’est un plus et pas un moins. Un plus, car ces îlots de brassage des deux populations, comme naguère le service militaire, sont de nature à ouvrir l’esprit des jeunes étudiants en leur faisant connaitre l’île sœur d’à côté.

Déjà  ceux de Guyane se sentant justement méprisés et déconsidérés ont quitté l’UAG il y a quelques années. Ce qui est plutôt dommageable.

Dans la Caraïbe, tout près, l’Université des West Indies ne rayonne-telle pas sur plusieurs territoires et pays avec 50 000 étudiants ?

Alors vouloir briser l’un des ponts qui existe entre les deux îles et dresser un mur entre deux universités, cela ne peut venir que d’esprits bornés et étroits.

Et dans la foulée, pourquoi pas une université de Marie-Galante ? Ou une université des Saintes ? Et plus encore, une de Terre-de-bas et une de Terre-de-haut ?