La direction de l’Office national des forêts (ONF) s’était engagée à procéder à des embauches. Mais avec les nouvelles orientations gouvernementales, elle se renie. Les agents exigent qu’elle respecte sa signature.
Quatre agents forestiers devaient être recrutés en contrat à durée indéterminée. Un appel à candidatures a été publié en novembre par la direction. Mais cette dernière a fait marche arrière et a décidé d’embaucher un agent en CDI et trois autres pour une durée de 12 à 18 mois. Face à une telle volte-face, les ouvriers de l’ONF organisés au sein de la CGTM ont exprimé leur désaccord. Ils exigent que les engagements pris soient respectés.
En 2009, l’ONF en Martinique comptait 52 ouvriers forestiers. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 35, car l’État s’est fixé un objectif : gérer les forêts tout en continuant à réduire les effectifs. Cette situation aggrave les conditions de travail des salariés. Elle a déjà poussé des ouvriers au suicide. En France, trois suicides ont eu lieu en un mois.
Pour justifier cette orientation, l’État parle de déficit et met en avant le coût des retraites qu’il doit payer. Pour atténuer ce soi-disant déficit, l’État recourt également au non-remplacement de plus d’un fonctionnaire sur deux (quelque 6 500 sur 10 000 salariés de l’ONF), ce qui entraîne une baisse importante des effectifs. Cet argument est largement repris par tous les gouvernants depuis des années, quelle que soit leur étiquette politique.
Les ouvriers de l’ONF de Martinique ont décidé de réagir en arrêtant le travail. En présence d’une représentante de la direction du travail, la direction s’est engagée à leur communiquer des documents. Après huit jours de grève, et dans l’attente desdits documents, ils ont donc décidé de suspendre leur mouvement le 11 mars.