Les ouvrières et ouvriers de l’usine Horizon qui fabriquent des vêtements au parc industriel de Port-au-Prince ont fait reculer le patron.
À la mi-avril, Alain Villard, propriétaire de plusieurs entreprises, a été obligé de rembourser une partie de l’argent qu’il leur avait volé durant trois ans. Il prélevait chaque quinzaine 3% de leur salaire pour soi-disant payer une assurance maladie alors que cette somme filait dans sa poche. C’est ainsi qu’une ouvrière enceinte était morte en août de l’année passée quand la clinique lui avait refusé les soins car son assurance n’avait pas été payée par le patron.
Les ouvriers avaient mené la bataille lors d’une grève durant plusieurs semaines et aujourd’hui ils obtiennent le remboursement d’une partie de ce que le patron leur volait. Les patrons, les capitalistes ne font jamais de cadeau aux exploités, tout ce qu’ils obtiennent c’est le fruit de leurs luttes.
Alors qu’ils sont sous la menace des gangs armés et des kidnappings, les ouvriers de la zone industrielle doivent trouver les moyens d’aller à l’usine chaque jour pour un salaire minimum insignifiant afin d’assurer leurs survie.
Face aux patrons qui les exploitent, les ouvrières et ouvriers d’Horizon montrent que la lutte paie et d’autres ouvriers dans d’autres entreprises, d’autres travailleurs prennent le même chemin. Nos camarades de l’OTR (Organisation des travailleurs révolutionnaires) sont à leur côté et ainsi chaque premier mai est pour eux une occasion de revendiquer la réévaluation du salaire minimum, de renforcer leur lutte contre l’exploitation et pour la création d’un parti ouvrier révolutionnaire.