CO N°1263 (15 mai 2021) – Guadeloupe – Usine sucrière de Marie-Galante : une mort programmée ?

Depuis la panne de la chaudière de la Sucrerie-rhumerie de Marie-Galante (SRMG) survenue le 14 avril, l’usine est à l’arrêt et ne sera pas réparée avant l’année prochaine. Des planteurs, avec l’aide des autorités, ont voulu que les cannes de Marie-Galante soient transportées vers l’usine de Gardel au Moule.

Cela a provoqué la colère des ouvriers de l’usine, de petits planteurs et d’une partie de la population de l’île. Ils refusent le transfert des cannes car, selon eux, cela pourrait devenir un argument pour la fermeture définitive de la SRMG.

Le 1er mai, une centaine de manifestants ont défilé en voiture dans les rues de Marie-Galante. Le 7 mai, l’usine et le port de Folle Anse ont été bloqués par les ouvriers de l’usine et d’autres manifestants pour empêcher le transfert des cannes.

Les manifestants savent quelles conséquences néfastes aurait la fermeture définitive de l’usine. Ils s’étaient déjà mobilisés contre la fermeture des services de chirurgie et de maternité de l’hôpital de Marie-Galante qui ont finalement été fermés en 2012. Puis ce fut au tour de l’abattoir de l’île de fermer ses portes.

Une enquête est menée pour comprendre l’accident sur la chaudière. Mais cela fait des années que l’usine tombe en ruine alors que ses dirigeants ont touché près de 17 millions d’argent public entre 2012 et 2018 pour réhabiliter l’usine.

De mauvaises langues prétendent qu’il y aurait du sabotage de la part de la direction pour toucher encore plus de subventions.

Les manifestants sont vigilants et mobilisés contre la fermeture de l’usine.