Elle sera conduite par Gabriel Jean-Marie, enseignant à la retraite et militant connu, de longue date, de Combat Ouvrier et du mouvement ouvrier de Martinique.
Ghislaine Joachim-Arnaud sera candidate sur cette liste et la soutiendra ainsi que des travailleurs, des militants de Combat Ouvrier et de la classe ouvrière de Martinique.
Pour les communistes révolutionnaires que nous sommes, les élections sont l’occasion d’exprimer des idées de notre combat contre l’exploitation des travailleurs et des couches populaires. C’est l’occasion de faire entendre le camp des travailleurs sur la scène politique. Ces élections peuvent permettre à celles et ceux qui s’en revendiquent de se compter.
Pour les travailleurs conscients, les élections sont une occasion supplémentaire se regrouper, se compter, s’organiser et faire entendre leurs idées auprès d’un cercle plus large d’auditeurs. S’organiser, cela signifie se doter d’un parti qui représente ses intérêts politiques de classe. Face à la brochette sans cesse renouvelée de partis qui défendent l’ordre social en place, celui des capitalistes, celui de la bourgeoisie, les travailleurs doivent bâtir le leur.
Pour changer leur sort, pour mettre un terme à la dégradation de leurs conditions d’existence comme au drame du chômage, pour enrayer la régression de toute la société qui s’aggrave de jour en jour, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs mobilisations collectives. Ils doivent s’appuyer sur le rôle vital qu’ils jouent au quotidien dans le fonctionnement de la société pour contester le pouvoir aux capitalistes.
Tout au long de la crise sanitaire qui a débuté il y a un an, le gouvernement a fait la démonstration de son incurie. Au-delà de cette incurie gouvernementale, l’économie capitaliste a montré que, malgré les prouesses scientifiques, elle ne pouvait répondre aux défis posés par le Covid-19. Après des décennies de coupes budgétaires, les services hospitaliers sont débordés par l’afflux de patients et le personnel n’a même pas les moyens de s’équiper. Même les masques manquaient. Maintenant cela se manifeste par l’insuffisance de la production de vaccins par les laboratoires pharmaceutiques… et toujours par les limites scandaleuses des capacités d’accueil des hôpitaux et leur manque de personnel. Le marché, la loi du profit et la gestion capitaliste sont des obstacles à la lutte contre cette pandémie. Ils font de celle-ci un accélérateur de la crise économique, avec le chômage de masse qui en découle.
Détournement de l’argent public au profit du grand patronat
Pour les grands partis locaux comme ceux qui ont dirigé à tour de rôle la région Martinique puis la CTM, diriger l’institution est un bon placement. Il l’est en termes de pouvoir, de carrières, de relation avec la bourgeoisie locale. La CTM est chargée entre autre du « développement économique » autrement dit des subventions publiques aux entreprises privées.
En Martinique, la Collectivité territoriale, la CTM a décidé de donner avant la fin de l’année – il s’agit bien de donner 80 % de leur chiffre d’affaires aux entreprises pour le mois de novembre et 50 millions en tout pour faire face à l’urgence. Certes des petits artisans, de tout petits patrons, profiteront de ces aides. Mais ce sont les plus grosses entreprises qui en profiteront le plus.
De plus, les travailleurs et la population n’ont absolument aucun contrôle sur cet argent publique et sa destination.
Défendre les travailleurs et les exploités de Martinique et non « la Martinique »
Marie-Jeanne et les indépendantistes ont dirigé la CTM avec la droite assimilationniste d’un patron exploiteur, Yann Monplaisir, uniquement pour avoir le pouvoir. Leur ADN à tous est celui de la bourgeoisie locale et de la soumission devant le grand capital, le lobby des riches békés et l’état impérialiste français.
Leur opposition : celle dirigée en particulier par Letchimy est aussi serviteur politique de la bourgeoisie. En 2013, Letchimy se rend au François sur les terres du plus riche propriétaire des Antilles : Bernard Hayot. Il commémore la plantation du courbaril par Césaire et Hayot en 2001 avec le PPM. C’est l’alliance d’un parti soi disant du « peuple » avec le plus riche béké. Letchimy déclare ce jour la « Que le développement économique et l’épanouissement collectif doivent être l’affaire de tous, de tous les Martiniquais sans aucune exclusive, et de tous ceux qui se reconnaissent en un projet Martiniquais. » Qui gagne surtout dans l’affaire? C’est le multimilliardaire béké Hayot. Ce dernier a besoin de paix sociale pour continuer à exploiter les travailleurs. Et Césaire puis Letchimy jouent le jeu. Voila la véritable politique du PPM : soutien à la bourgeoisie.
Tous ceux qui disent défendre « la Martinique » et les « Martiniquais » sont en réalité les défenseurs des possédants et des riches de Martinique. Car tous les Martiniquais ne sont pas égaux. Il y a les travailleurs martiniquais, les exploités martiniquais et les riches ou aisés martiniquais.
A Combat ouvrier nous sommes avant tout les défenseurs des travailleurs et des couches populaires de Martinique, pas de « la Martinique »
Voilà la différence entre nous et quasiment tous les autres regroupements politiques. : droite, gauche, autonomistes et indépendantistes.
Le sentiment d’oppression raciale et le chemin de l’émancipation de la classe ouvrière
L’’oppression par les classes riches suscite le sentiment d’oppression raciale depuis des siècles. Le fait que toute l’administration est aux mains de chefs blancs sur une population en grande majorité noire et de couleur c’est le racisme officiel. Les plus exploités, les plus dominés ceux qui souffrent le plus des séquelles du colonialisme, et du racisme direct ou officiel ce sont les travailleurs et les couches populaires, les Noirs pauvres. L’émancipation des séquelles coloniales ne sera réalisée que par l’émancipation sociale. C’est à dire la prise du pouvoir politique des Noirs pauvres, indépendant des Blancs et des riches, y compris les Noirs riches et de couleur. C’est donc la révolution sociale pour récupérer les richesses et possessions des classes riches qui changera définitivement notre société issue de la traite, l’esclavage le colonialisme. Les travailleurs ont donc un parti révolutionnaire à construire pour les conduire dans cette voie. L’élection nous permet d’en parler et de poser des jalons pour la construction d’un tel parti. Mais ce sont les grandes luttes collectives des travailleurs qui le feront franchir de nouveaux pas.
- Soutien aux jeunes qui ont osé dénoncer la société coloniale en s’en prenant à ses symboles esclavagistes et colonialistes : Statues, drapeau aux quatre serpents etc.
- Soutien à ceux qui ont occupé les supermarchés des riches békés pour exiger les indemnisations en raison des dégâts du chlordécone
- Nous sommes dans le camp de tous ceux qui osent s’attaquer aussi aux symboles de l’exploitation ! Tous ceux qui se battent !
- Nous sommes parties prenantes des mobilisations engagées pour que soient jugés les capitalistes de la banane empoisonneurs, l’Etat et leurs complices.
Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise actuelle
La crise sanitaire ne fait qu’aggraver la crise du capitalisme. Le chômage partiel est une baisse de 16% de nos salaires alors que le patronat est indemnisé à 100¨%. Les licenciements sont nombreux.
Face à l’augmentation du cout de la vie, exigeons l’augmentation générale et uniforme des salaires. Ces derniers doivent augmenter à chaque fois que les prix augmentent.
Le minimum vital pour tous devrait être un smic à au moins 1800 euros net
Contre le chômage de masse il faut répartir le travail entre tous sans diminution de salaire. Travailler moins pour travailler tous !
Il faut abolir le secret des affaires, le secret bancaire !
Les travailleurs ont intérêt à se battre pour réclamer la publication des comptes réels des entreprises.
Au niveau des collectivités territoriales, mairies, CTM, des comités de travailleurs et des comités populaires doivent exiger le contrôle de l’argent public.
Notre liste se situe donc dans une ligne politique qui consiste à contester la dictature capitaliste
Travailleurs, camarades, les 20 et 27 juin, (si les dates sont maintenues) vous aurez l’occasion de voter pour des femmes et des hommes qui expriment idées. Profitez en !
16 avril 2021