Nous remercions les 2 443 électeurs (2,67 %) qui ont voté pour notre liste « Combat ouvrier – Faire entendre le camp des travailleurs » aux élections régionales de Guadeloupe le 20 juin 2021 et les 565 votants (0,59 %) de la Martinique.
Nous remercions les 400 électeurs (8,05 %) qui ont voté pour notre liste à l’élection départementale de Capesterre-Belle-Eau.
L’abstention très forte est le premier constat à faire dans ces élections régionales et départementales. Toujours forte aux Antilles, elle a encore augmenté sensiblement : 67,5 % en Martinique contre 58,90 % en 2015 et 69,15 % en Guadeloupe contre 52,79 % en 2015.
L’électorat populaire a massivement rejeté la participation à ces élections de la démocratie bourgeoise et coloniale. Il a exprimé son dégoût de ces élections qui ne changent rien à sa situation. La précarité et la pauvreté croissantes, le chômage, les bas salaires, l’augmentation du coût de la vie, la démoralisation face aux difficultés quotidiennes constituent le terreau principal sur lequel prospère l’abstention.
Les 30 % de votants ont montré qu’ils accordaient en priorité leur confiance aux élus proches des différents partis de gouvernement qui sont les serviteurs politiques des possédants et du grand patronat. En Guadeloupe, la liste « Nou », émanant d’une nouvelle offre politique nationaliste, réalise un très bon score (9,39 % et 8 591 voix). Elle ne s’adresse pas aux travailleurs ni aux couches populaires défavorisées et a pris position contre les luttes ouvrières.
Notre liste « Combat ouvrier – Faire entendre le camp des travailleurs » réalise un score qui demeure faible. Toutefois, si on observe un recul en Martinique, nous progressons légèrement en Guadeloupe par rapport à l’élection régionale de 2015.
À Capesterre-Belle-Eau, à l’élection départementale, avec le binôme Maggy Dorville – Jean-Marie Nomertin, (suppléants Marie-Anne George et Georges Potino) nous maintenons notre score en voix : 400, et augmentons en pourcentage (8 %) en raison de la forte abstention.
Ces résultats, pour modestes qu’ils soient, démontrent néanmoins la permanence d’un courant politique communiste révolutionnaire dans l’électorat ouvrier.
Nous avons fait campagne en appelant les travailleurs à se méfier des notables. En les appelant à se méfier des défenseurs de « la Guadeloupe » et de « la Martinique », alors qu’il y a deux Guadeloupe et deux Martinique, celles des exploités et des pauvres, et celles des exploiteurs et des riches. Nous avons dénoncé le siphonage de l’argent public vers le privé où ceux qui en bénéficient le plus sont les gros patrons.
C’est à la classe privilégiée, sans utilité pour la société et pourtant riche, qu’il faudra arracher de quoi financer le maintien de tous les emplois par la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. C’est sur les revenus du grand capital, sur les dividendes des actionnaires, sur l’argent dilapidé en spéculation financière qu’il faut prendre pour augmenter les salaires, les retraites et les allocations et les indexer sur les hausses de prix pour protéger le pouvoir d’achat.
Notre courant affiche comme objectif le renversement du pouvoir de la grande bourgeoisie et du colonialisme. La direction de la société doit appartenir à ceux qui, par leur travail, la font vivre et fonctionner. C’est avec cet objectif que les militants de Combat ouvrier seront présents dans les luttes de demain et dans d’autres élections et s’efforceront de jouer leur rôle.
Pour toutes ces raisons nous n’appelons à voter pour aucune des listes en présence au deuxième tour.