En Haïti, une nouvelle poussée de Covid-19 se développe, alors que l’infection semblait stabilisée. Tandis que plus d’un millier de cas de nouvelles contaminations avait été recensé au cours des deux premières semaines de juin, au 21 juin il a été recensé, en 48 h, 323 nouveaux cas et 16 morts selon le ministère de la santé.
Officiellement, les cas confirmés de Covid dépassent les 14 000. Le taux d’infection pourrait bien être 20 fois supérieur car les malades qui se soignent chez eux ne sont pas comptabilisés. Ce sont les pauvres vivant dans des conditions précaires, insalubres, et les travailleurs qui s’entassent dans les transports pour aller trimer dans les usines qui sont frappés de plein fouet par le virus.
Le gouvernement a décrété un état d’urgence sanitaire le premier juin avec couvre-feu et circulation restreinte. Puis au 15 juin il a annoncé une nouvelle prolongation de l’urgence sanitaire. Une manœuvre pour masquer son incapacité à faire face. Un gouvernement assassin de la population pauvre, qui n’a toujours pas réalisé une seule campagne de vaccination, et n’a pas voulu recevoir de vaccins.
En avril, alors qu’il y avait la polémique autour du vaccin Astra Zeneca, le gouvernement avait refusé les doses provenant du laboratoire suédo-britannique, invoquant les effets secondaires et les craintes généralisées dans la population. Aujourd’hui il n’y a toujours pas de vaccin.
« L’aide internationale » consiste en promesses. Les nantis et les riches trouvent toujours l’argent pour se payer des citernes d’eau, des produits sanitaires et se faire vacciner hors du pays, aux USA ou même à Saint-Domingue.
Face à Jovenel Moïse et son gouvernement, la population pauvre ne peut compter que sur elle-même dans la gestion du Covid, comme elle le fait déjà au jour le jour.