L’armée américaine quitte l’Afghanistan après y avoir aggravé la misère et le chaos. Après les bombardements barbares de l’armée américaine, la population pauvre est aujourd’hui soumise à nouveau au pouvoir barbare des talibans.
Les puissances impérialistes, avec en tête les États-Unis, déclenchèrent une guerre contre l’Afghanistan et les talibans alors au pouvoir pour se venger des attentats du 11 septembre 2001. Une pluie de bombes s’abattit sur le peuple afghan, lancées par toutes les armées impérialistes, dont la France. Le pouvoir des talibans s’écroula.
La brutalité de cette guerre attisa la colère et la haine des populations afghanes contre les forces d’occupation américaines et de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord), fournissant un réservoir grandissant de recrues pour les talibans. Le gouvernement afghan, choisi par les dirigeants impérialistes, s’appuyait sur des seigneurs de guerre qui s’étaient taillé de véritables fiefs privés et, comme les talibans dans leurs zones, y imposaient la charia. Si la situation des femmes s’améliora un peu sous l’occupation américaine, cela concerna surtout les citadines. La misère, quant à elle, ne fit que s’accroître, accompagnée de bombardements, de ratissages, de tortures systématiques et d’attentats.
L’armée américaine prétendait combattre les talibans, mais ce sont les dirigeants américains eux-mêmes qui les avaient fabriqués de A à Z. À la fin des années 1970, ils ont financé et armé les milices islamistes qui combattaient l’occupation soviétique en Afghanistan. Les talibans se sont ensuite retournés contre les États-Unis.
Voilà ce qu’est la domination impérialiste sur le monde, dans toute son horreur. Les populations pauvres des pays dominés sont victimes à la fois des guerres menées par les grandes puissances, et aussi des abus des dirigeants que ces puissances impérialistes protègent.
Il y a 20 ans, les États-Unis ne sont pas intervenus en Afghanistan pour apporter au peuple afghan la liberté, bien au contraire. La première puissance impérialiste a voulu inculquer une leçon et un avertissement aux peuples dominés qui oseraient les défier. Le départ des troupes US, parfois présenté comme une défaite pour elles, n’est qu’un nouvel épisode dans la domination sanglante que l’impérialisme américain exerce sur le monde entier.