En cette période de Covid et de confinement, les capitalistes de l’agriculture, du bâtiment ou de la métallurgie en Martinique profitent de la loi Macron sur l’obligation vaccinale et le passe sanitaire pour chercher à soumettre encore plus les travailleurs et à les faire « marcher au pas ». Mais c’est quotidiennement et depuis toujours qu’existe la dictature patronale.
C’est ainsi que dans le secteur agricole, sur l’habitation Sygi Grand Sud au Vauclin, appartenant au capitaliste béké Jean-Michel Hayot, le délégué du personnel subit des pressions de sa direction qui voudrait l’empêcher d’organiser ses collègues de travail contre les conditions déplorables qu’ils subissent. Celui-ci se retrouve même menacé de sanctions s’il continue son activité.
Mêmes pressions sur une autre habitation, à Bellevue au Marigot dans le Nord, habitation appartenant au capitaliste béké De Meillac. Là aussi, la direction cherche à imposer aux ouvriers et aux délégués du personnel une augmentation des cadences de travail. Ceux-ci refusent ces pressions. C’est ainsi que la semaine dernière, les ouvriers se sont mobilisés et ils ont refusé d’être « mis au pas » par leur patron.
Dans le bâtiment, comme à Socare par exemple, le patron, veut aussi exercer des pressions sur les salariés, par des mesures autoritaires et de harcèlement moral. Mais les salariés réagissent et commencent à se faire entendre. Dans la métallurgie, comme à Arcelor Mittal Caraïbes, pôle Martinique, le directeur général veut à tout prix imposer sa loi, par exemple en cherchant à augmenter les cadences de travail, ou en n’accordant que de maigres augmentations de salaire lors des NAO, pour gonfler les profits du multimilliardaire Mittal.
Voilà quelques exemples de la mesquinerie et de l’exploitation patronales au quotidien en Martinique, aussi bien dans le privé que dans le public.
Une façon de freiner ces patrons qui se veulent zélés serait que l’ensemble des travailleurs (privé et public) se mobilisent pour taper un bon coup de poing sur la table, pour vacciner tous les exploiteurs de l’île contre leur virus d’exploitation.