En faisant voter la loi du 5 août 2021 instaurant l’obligation vaccinale pour les soignants et le passe sanitaire assortis de sanctions, le gouvernement pensait porter un coup décisif aux sceptiques. Il se rend compte que sa méthode ne passe pas.
En Martinique, le mécontentement monte parmi les salariés de plusieurs secteurs : chez les aides à domicile, les pompiers, mais aussi dans l’hôtellerie ou parmi les employés de pharmacie.
Depuis que la pandémie sévit, le gouvernement n’a cessé de montrer son incapacité à gérer de manière rationnelle la situation. Absence de masques au début et autres équipements pour protéger les soignants, manque de matériel pour soigner les patients, etc. Il a beaucoup misé sur la communication, pensant certainement que ses incantations et déclarations allaient faire reculer le virus. Sans succès.
Il a donc pondu une « loi relative à la gestion de la crise sanitaire » pour s’en prendre aux soignants désignés potentiels vecteurs du virus, à défaut de pouvoir vaincre ce dernier. Puis il l’a étendue à de nombreux secteurs dits en contact avec le public.
Le gouvernement a choisi la manière forte plutôt que la persuasion. Mais de nombreux salariés refusent de se faire administrer le vaccin, y compris parmi les soignants. Le gouvernement est conscient qu’il va dans le mur. Aux Antilles, il a en effet décidé de différer son application compte tenu de la situation sanitaire.
Macron présente sa loi sur l’obligation vaccinale et le passe sanitaire comme un moyen de venir à bout de l’épidémie. En fait, elle apparait pour ce qu’elle est véritablement : une contrainte supplémentaire pour les salariés et un moyen de pression à la disposition des patrons. Il est normal qu’elle soit toujours contestée.