L’origine du mouvement vient du fait que depuis des années, le directeur considère le délégué syndical comme gênant. Il l’a même menacé de licenciement depuis le mois de novembre 2020. Il prélevait des sommes importantes sur son salaire chaque fois qu’il s’absentait pour ses missions de conseiller prud’homal.
La grève s’est étendue au début à la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Il s’agit de la même société avec le même délégué syndical et le même directeur. Le bureau permanent de ce dernier est en Guadeloupe.
Le vendredi 17 septembre, le directeur a débarqué sur le site de la Pointe des Grives à Fort-de-France, accompagné de sa collaboratrice. Mais sa manœuvre n’a pas marché. Les salariés en grève lui ont répondu qu’ils refusent de négocier avec lui, que l’ensemble du personnel de Martinique et de Guadeloupe exige maintenant de discuter avec la direction centrale de France.
Dans leurs revendications, tous les grévistes exigent que cessent les méthodes dictatoriales et injustes du directeur. Ils réclament aussi une prime exceptionnelle de 1 000 € pour l’ensemble des salariés et une indemnité de 5 000 € pour le délégué syndical.
La direction n’a remboursé à ce dernier que 800 € brut. En Guyane, les grévistes ont repris le travail après que la direction leur a promis 200 € de plus sur leur salaire et le paiement des jours de grève, mais elle n’a rien signé. En Guadeloupe et en Martinique, la grève vient de rentrer dans sa troisième semaine.