CO N°1271 (9 octobre 2021) – La grève d’Arcelor Mittal. Tenir bon !

Depuis le lundi 6 septembre, les travailleurs d’Arcelor Mittal de Martinique et de Guadeloupe sont mobilisés contre leur direction et le patron, Jean-Yves Hallais. Depuis des années, ce monsieur n’a pas arrêté de harceler leur délégué syndical et le personnel.

Concernant le délégué syndical, à plusieurs reprises, il l’a empêché d’exercer ses missions de représentant syndical et prud’homal, allant jusqu’à le menacer de licenciement. Quant à son attitude vis-à-vis du personnel elle se résume à répéter : « C’est moi qui fais la loi ici ». Il lui est aussi reproché d’avoir proféré des insultes à caractère raciste.

Durant la semaine du 20 au 26 septembre dernier, Hallais est venu en Martinique, pour essayer d’amadouer les représentants du CSE, tenter une soi-disant négociation, pour faire reprendre le travail aux salariés en douce, en leur présentant une prime de 200 euros net comme carotte. Les grévistes ont refusé tout en lui signifiant qu’ils veulent négocier en présence de leurs camarades de Guadeloupe, dans le cadre du CSE. Hallais a fini par accepter. Une rencontre de négociation avec les membres du CSE a eu lieu le lundi 27 septembre. Cette dernière a capoté, car ce monsieur a refusé de négocier sur aucun des points de revendication présentés par les grévistes. En Guadeloupe, la grève se poursuit.

Le jeudi 30 septembre, il semblerait que le patron soit revenu en Martinique. Il tente de diviser les travailleurs des trois sites. Des négociations discrètes sont-elles en cours ? C’est possible. Hallais tenterait-il de faire reprendre le travail en Martinique comme en Guyane sur des promesses ?

Raison de plus pour que les grévistes relèvent encore plus leur niveau de détermination.