Des salariés de la Santé, ceux du secteur public comme du secteur privé, se sont mobilisés tout au long de la semaine du 25 au 30 octobre. Avec l’intersyndicale de la Santé, ils ont dénoncé l’obligation vaccinale faite aux soignants, le harcèlement subi par les agents et les sanctions intolérables prises contre eux.
Au fil des jours et des semaines, des dizaines de soignants et salariés assimilés, employés de pharmacie, ambulanciers, pompiers, chauffeurs de taxis agréés, étudiants, etc. sont sanctionnés, privés de leur gagne-pain, jetés à la rue sans indemnités. Ceux qui se mobilisent dénoncent aussi la mise en place du passe-sanitaire qui éloigne certains patients des structures de soins. Ils dénoncent aussi la brutalité des gouvernants qui, pour faire appliquer LEUR loi, prennent le risque de fragiliser un peu plus le système sanitaire et médico-social. Ces gouvernants ne tiennent aucun compte de l’insuffisance de développement de ces structures pour une population dont la précarité sanitaire est elle aussi connue.
Le mardi 26 octobre, agents de Santé et militants étaient mobilisés à l’hôpital du Saint-Esprit. En effet, devant le manque d’agents vaccinés, la solution prévue par l’ARS était la fermeture de lits d’addictologie avec parfois renvoi de certains patients chez eux, mettant ainsi des personnes en grande précarité en rupture de soins et parfois à la rue. Suite à la mobilisation des agents, l’ARS a accepté de donner un sursis avant la fermeture du service. Le mercredi 27, un mouvement de protestation était prévu dans des EHPAD qui sont tous concernés par les difficultés de prise en charge des résidents suite à l’absence de personnels. Le jeudi 28 c’est à l’hôpital du François qu’il s’est manifesté. Puis, le vendredi 29 octobre, les agents se sont retrouvés sur le site de Mango Vulcin au Lamentin pour dénoncer les conséquences des méthodes autoritaires du gouvernement. Dans cet hôpital, le service de médecine 2 est menacé de fermeture suite au manque de personnel.
Des employés de pharmacie se sont également mobilisés devant la pharmacie Zécler à Saint-Joseph, officine du président du syndicat des pharmaciens. Ils ont dénoncé les suspensions de contrats de travail intolérables pour certains d’entre eux et le surcroit de travail pour les autres salariés des officines.
Toutes ces mobilisations reçoivent la sympathie des salariés des autres secteurs et plus largement de la population.