CO N°1275 (30 novembre 2021) – Dans les entreprises : Échos des hôpitaux (Martinique)

Nou la, nou toujou la

Ce lundi 22 novembre 2021, nous étions plus d’un millier, travailleurs du public et du privé, des indépendants à se retrouver ensemble à manifester dans les rues de Fort-de-France. Pour dénoncer pas seulement l’obligation vaccinale, le passe sanitaire, mais aussi, contre la vie chère qui n’arrête pas d’augmenter. On pouvait entendre des slogans comme « nou la, nou toujou la, nou pa ka moli ».

Tous ensemble

Tous autant que nous sommes, de quelque catégorie qu’on soit, nos revendications sont les mêmes. Ambulanciers, infirmiers ou infirmières de bloc ou anesthésistes, manip-radio, administratifs, agents de services techniques, ASH ou sages-femmes. Nous sommes tous débordés et en sous-effectif partout. Une partie de nos collègues, d’autres travailleurs de la Santé, des travailleurs du privé comme du public sont en grève depuis des semaines contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire. Et depuis le 22 novembre, l’appel à la grève est général en Martinique. C’est le bon moment pour nous aussi, pour gagner tous ensemble pour nos revendications.

Échelle mobile des salaires !

Les augmentations du Ségur sont en train de se dissoudre dans les réservoirs des voitures, les factures de gaz et d’électricité. On nous reprend de la main gauche ce qu’on nous a donné de la main droite. Contre cela, une seule solution : les salaires doivent augmenter en même temps et dans les mêmes proportions que les prix.

GAREL garé !

Le directeur du CHUM tourne les talons après trois ans de service, aux mains de l’ARS et du gouvernement. Quel que soit leur tempérament, leur âge, leur couleur de peau aussi (on le voit avec Cotellon le directeur du CHUG de Guadeloupe) le rôle de ces personnes c’est d’être des « serviteurs de l’État ». Appliquer la politique du gouvernement au service des intérêts des riches, puis partir. Alors, bon vent à ce directeur !

On est crevés

Pour faire face au manque de personnel, la direction jongle au jour le jour entre fermetures de lits temporaires et déplacement du personnel d’un service à un autre. Les changements de planning et d’affectation répétés, ça nous épuise. On ne veut pas de rustines mais de vraies solutions.

Y en a marre des rappels

Dans beaucoup de services du CHU, il manque dramatiquement de personnel d’autant que certains d’entre nous « sont en retrait ». Comme il n’y a pas de remplaçants, les cadres jouent beaucoup du téléphone et nous rappellent en permanence, quand ils ne changent pas nos plannings sans nous mettre au courant.

Stresser à chaque sonnerie de téléphone, c’est invivable, alors on dit STOP.