Le 22 octobre, après le blocage des routes surtout dans les quartiers pauvres de Sandy Ground et de Quartier d’Orléans, le préfet, Serge Gouteyron, a invectivé les manifestants, les traitant de « petits tyrans manipulateurs » et « trafiquants » voulant instaurer « le chaos ». Les propos tenus par le préfet n’ont fait qu’attiser la colère.
Le 4 novembre, la population de ces quartiers populaires a bloqué plusieurs axes routiers. Les manifestants dénoncent les problèmes du chômage, de la pauvreté, de la discrimination à l’embauche. Ils protestent contre le passe sanitaire. Face à la situation explosive, le préfet et le président de la collectivité, Daniel Gibbs, ont dû ravaler leur arrogance et leur mépris. Ils se sont rendus dans le Quartier d’Orléans le 9 novembre pour échanger avec la population. Le lendemain une réunion de travail s’est tenue à la préfecture, avec le préfet, le président de la collectivité, des élus et les membres du collectif de manifestants. Le préfet a pris plusieurs mesures comme l’installation d’un groupe de travail à Quartier d’Orléans et à Sandy Ground. Il sera composé de parlementaires, d’élus, de représentants d’associations, de jeunes, de conseils de quartiers etc. Contre le chômage des jeunes, il a annoncé la mise en place d’un dispositif d’accueil et d’orientation. L’État prévoit 663 000 euros pour renforcer les actions de prévention et d’aide à l’enfance. Une agence postale sera installée à Quartier d’Orléans. Ces mesurettes ressemblent à un nuage de fumée pour calmer la colère de la population. Il faudra bien plus pour résorber le chômage et résoudre le problème des bas salaires, de la pauvreté.