Les premiers barrages ont été érigés le 17 novembre. Dans les jours qui ont suivi, les barrages sont apparus dans toute l’île. Si dans un premier temps les forces de gendarmerie en ont débarré, un à un, ils ont vite dû changer de méthode.
Chaque barricade démontée laissait le temps à la population d’en reconstruire deux autres ! Le 19 novembre le ministre de l’intérieur, Gérard Darmanin, a annoncé l’envoi en Guadeloupe de 200 gendarmes en renfort, plus 50 membres du GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, et du RAID, l’unité d’élite de la police nationale.
Des blindés et autres engins ont également fait la traversée. La préfecture de Guadeloupe de son côté a instauré un couvre-feu et a interdit les rassemblements dans le quartier de Rivière des Pères à Basse-Terre où les habitants ont résisté en reconstruisant sans cesse leur barrage après le passage des gendarmes.
À partir du 30 novembre, les autorités ont mis en place des moyens considérables pour s’attaquer aux barrages. À la Boucan le mardi 7 décembre ils sont intervenus pour déblayer 20 points de barrage. Ils ont envoyé le GIGN, des véhicules blindés, des fourgons, des voitures banalisées, l’hélicoptère mais aussi de gros engins de chantier : camions bennes, tractopelles… Trois personnes ont été interpellées.
Des moyens importants ont été utilisés aussi pour tenter d’intimider les manifestants. Les drones, l’hélicoptère et d’autres moyens de surveillance ont été utilisés pour l’arrestation de personnes participant aux barrages, parfois directement dans leur quartier comme à Montebello ou à Capesterre. Le gros barrage de Perrin, le dernier, a été débloqué le 8 décembre en trois heures, une cinquantaine de gendarmes sont restés sur place à surveiller.
Il leur aura fallu tout de même plus de huit jours pour tout débarrer !